Résumé :
Enfants, dans leur petite ville de Derry, Ben, Eddie, Richie et la petite bande du ‘Club des ratés », comme ils se désignaient, ont été confrontés à l’horreur absolue : ça, cette chose épouvantable, tapie dans les égouts et capable de déchiqueter vif un garçonnet de six ans.
Vingt-sept ans plus tard, l’appel de l’un d’entre eux les réunit sur les lieux de leur enfance. Car l’horreur, de nouveau, se déchaîne, comme si elle devait de façon cyclique et régulière frapper la petite cité. Entre le passé et le présent, l’enfance et l’âge adulte, l’oubli des terreurs et leur insoutenable retour, l’auteur de Shining nous convie à un fascinant voyage vers le Mal, avec l’une de ses œuvres les plus amples et les plus fortes.
Mon avis :
J’ai eu quelques réticences avant de me lancer dans cette œuvre. Je me faisait un apriori sur celle ci, la simple histoire d’un clown tueur qui terrorise des gosses… Grosse erreur de ma part. C’est tout bonnement une “masterpiece” de la part du King.
Derry, une petite ville du Maine. Des homosexuels se font agresser, voire assassiner, mais avant la mort, l’un d’eux voit un personnage bizarre. Les meurtres non expliqués se multiplient et concernent surtout des enfants.
On est en 1985. Vingt sept ans plus tôt, ils étaient des enfants de 11 ans (Bill, Mike, Rick, Stanley, Eddie, Ben et Beverly). Ils étaient harcelés à l’école car différents. Tout avait commencé avec la mort du frère de Bill, Georgie. Ils ont vécu des expériences traumatisantes, seuls ou ensemble. Et ils ont réussi à vaincre Ca.
Mais l’un d’eux est resté et a vécu toute sa vie à Derry. Il est devenu bibliothécaire et a enquêté, surveillé. Tous les autres ont déménagé durant leur adolescence et une fois devenus adultes, ils ont réussi leur vie. Mais lorsque ce cycle reprend, suite à un pacte signé de leur sang, lorsqu’ils étaient enfants, ils seront rappelés pour détruire Ca ensemble.
Dans ce premier tome, très long tome, trop long tome, Stephen King alterne le présent et le passé. Car ces enfants devenus adultes ont pratiquement tout oublié de ce qui s’est passé, il y a 27 ans. Toutefois, Stephen King nous raconte, pour chacun, leur expérience avec Ca, leur vie de jeune enfant, leur vie d’enfants harcelés et surtout leur belle amitié, pendant cet été. Stephen King raconte également leur vie d’adulte et comment ils vont se rappeler ce qui s’est passé ce fameux été en expérimentant des situations lorsqu’ils se retrouveront. Mais vont-ils tous accepter de rester ? Que vont donner ces retrouvailles ?
Stephen King a l’art et la manière pour faire durer toutes ces descriptions, qu’elles soient pour un lieu, une ville, les coutumes, les habitants et ces différents personnages. Il ne perd pas le fil, comme son lecteur. J’ai été un peu perturbée concernant les prénoms à retenir. Il a une imagination débordante pour raconter des éléments de vie, des violences entre enfants, des violences entre adultes. Il a une imagination débordant pour créer ce personnage qui se transforme et qui fait peur. Mais les enfants n’ont pas conscience du danger, de la mort. Ils sont capables de se réunir pour mettre leurs forces en commun pour vaincre un démon. Ils ont peur, oui. Ils sont surpris également. Mais ils ne comprennent pas que les adultes ne voient pas ce qu’eux arrivent à voir. Donc, ils se taisent et cela peut s’avérer difficile également de se confier. Un enfant doit conserver son innocence, ne penser qu’à jouer et apprendre. Il ne doit pas expérimenter les situations les plus affreuses. Mais la vie n’est pas rose et pour tout le monde.
Face à ça, les adultes ne sauraient pas comment réagir. Est-ce qu’un enfant peut donc conserver son innocence, surtout lorsqu’un drame le frappe ? J’ai l’impression qu’un enfant est plus fort pour vaincre un démon surnaturel que pour vaincre un démon vraiment réel, comme harceleur ? La peur n’est pas la même mais certaines peurs peuvent transcender.